Histoire des origines de la Crémation
Le 4 mars, la canonisation du saint ne se distinguait par aucune festivité particulière, si ce n’est une messe solennelle qui se disait sur l’autel saint Thiébaut.
Le 16 mai, une grande procession avait lieu pour commémorer l’anniversaire de la mort de Saint Thiébaut.
Mais la fête la plus populaire était incontestablement celle du 1er juillet. L’office solennel etait célebré à la Collégiale le matin du 1er juillet et était précédé, la veille au soir, par une manifestation profane : la crémation des trois sapins qui commémorait la translation de la relique et rappelait les origines de la ville.
En quelle année a-t-on allumé pour la première fois les trois sapins ?
Nous l’ignorons.
Les premières mentions de cette coutume unique semblent remonter à 1458 d’après les archives municipales de Thann. Joseph Baumann, historien de la ville, parle quant à lui, de 1486. À cette date, en effet, l’archiduc Sigismond aurait transféré l’antique marche du lundi après l’Ascension à la grande fête de Saint Thiébaut. La manifestation durait 4 jours, soit un jour avant le 1er juillet, et deux jours après. La ville, déjà pleine de pèlerins, se remplissait alors de nombreux marchands et acheteurs.
Le terme « crémation » est récent. Au siècle dernier on parlait plus volontiers du brûlement ou de l’incinération des fagots. En allemand, le terme fackeln (torches ou flambeaux) était d’usage.
Quelques jours avant la fête, on allait dans la forêt sélectionner trois grands sapins de 24 pieds de hauteur, soit environ 7,80 mètres que l’on installait ensuite sur la place devant le portail Nord de l’église.
La place Joffre, où se déroule actuellement la manifestation ne pouvait pas être utilisée à l’époque, puisqu’elle etait occupée par un cimetière.
Ce n’est qu’à la fin du XVIIIème siècle, que la crémation commence à avoir lieu place Joffre.
