La Collégiale
L’architecture
La façade occidentale est ornée d’un remarquable portail historie (1342-1498) à 3 tympans, unique en France. 150 scènes riches de 500 personnages relatent sur le tympan principal, la vie de la Vierge, sur le petit tympan de droite, la nativité et les rois mages, sur celui de gauche, la crucifixion. Gargouilles, chimères et tuiles vernissées ajoutent à la majesté du bâtiment.
A l’intérieur, les trois styles gothique – primitif, rayonnant, flamboyant – sont représentés. Sculptées en chêne et en noyer, les stalles du choeur qui forment l’ensemble du genre le plus important en Alsace, datent du XVe et XVIe siècles. De nombreuses armoiries, pour la plupart placées dans les voûtes, retracent les alliances de la maison des Habsbourg pendant le XVe siècle et les unions des seigneurs de Thann.
Les vitraux (XVe siècle) répartis sur 8 verrières de 15 m de haut, inondent le choeur de lumière et de couleur. Les vitraux, comme les tympans, se lisent de bas en haut et de gauche à droite.
Une légende et un haut lieu de pèlerinage
Chaque année, le 30 juin, Thann commémore la légende de sa création avec la « crémation des trois sapins » : en 1161, au cours d’une halte dans la forêt, le serviteur de Thiébaut, évêque de Gubbio qui dissimulait dans son bâton une relique de son maître, ne parvint plus à l’arracher du sol.
En même temps apparurent trois lumières de trois sapins. Le comte de Ferrette, alors seigneur de Thann, décida d’élever une chapelle qui devint un haut lieu de pèlerinage. De modeste bourgade, Thann devint ville en 1290.
Les pèlerins accourant de plus en plus nombreux, la nécessite de construire un vaste sanctuaire se fit sentir. Commença alors la construction de la Collégiale.